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Lustre de synagogue ou couronne de lumière

Lustre de synagogue ou couronne de lumière

Bronze
Diam. 51 cm
Israël, Galilée
Ve-VIe siècle
Inv. B.321

Les synagogues d’Israël aux époques tardo-romaine et byzantine sont connues principalement par les vestiges archéologiques. Le lustre conservé à Mariemont porte une inscription dédicatoire en araméen et constitue l’un des rares témoignages de mobilier liturgique de cette époque.


Cette couronne de lumière est constituée d’un anneau plat percé de douze orifices circulaires destinés à recevoir soit des cierges, soit plus vraisemblablement des cupules de verres remplies d’huile où baignaient des mèches. Elle était suspendue grâce à trois chaînes jointes par une ancre à trois branches surmontée d’un crochet. Au centre de l’ancre pend un anneau, sans doute destiné à tenir une lampe supplémentaire. L’inscription court le long de l’anneau:


«Ce polycandelon... [offert] au lieu sacré (= la synagogue) de Kefar Hananyah... Qu’ils soient dans les mémoires pour toujours. Amen, selah, shalom (paix), ptp t».


Kefar Hananyah est un village (aujourd’hui el-Makr) situé à la limite entre la Galilée supérieure et la Galilée inférieure. Le « lieu sacré» désigne la synagogue du village. Les dédicaces sur les lampes de synagogues étaient courantes à l’époque, de même que la formule «Amen, selah, shalom». Des inscriptions dédicatoires pouvaient aussi être placées ailleurs dans les synagogues, par exemple sur des mosaïques de pavement. La formule finale, «ptp t», reste mystérieuse: elle a été rapprochée d’une formule semblable sur une amulette de la Genizah du Caire, et pourrait représenter une forme de protection magique.


Le texte est accompagné de deux représentations de ménorah (chandelier à sept branches), encadrées par un lulav (des branches de palmier, myrte et saule nouées ensemble et utilisées durant la fête de Sukkot) et un shofar (corne de bélier servant d’instrument de musique, joué à Rosh ha-Shanah dans les synagogues antiques). Dans l’Antiquité, la ménorah sert de signe de reconnaissance pour les Juifs, car elle évoque le Temple et le mobilier de la synagogue. Au départ, lieu de rencontre, de prières et de lecture des textes religieux, cet espace acquiert une dimension sacrée toujours croissante, notamment parce qu’il renferme une niche sacrée contenant une copie de la Torah.


Plusieurs sources littéraires mentionnent le don de lustres à des synagogues. Cependant, les objets eux-mêmes ne sont conservés qu’en de très rares exemplaires, comme ici à Mariemont.

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