Vases canopes
Albâtre peint
Haut. 35 cm
Égypte
Fin du Nouvel Empire
XIXe dynastie (1295-1186 avant J.-C.)
Inv. B.513
Dans l’Égypte ancienne, les vases canopes, toujours au nombre de quatre, étaient destinés à recevoir les viscères embaumés du défunt. À partir de la XVIIIe dynastie, le couvercle de chacun des vases est individualisé et représente un des enfants d’Horus: Hapi présente une tête de babouin, Amset une tête d’homme, Douamoutef celle d’un chien, et Qebehsenouef une tête de faucon. À chaque fils est associé une déesse protectrice, et un point cardinal (respectivement le nord, le sud, l’est et l’ouest). Les viscères ne sont pas placés n’importe comment dans les récipients: généralement, le foie est protégé par Imset et la déesse Isis, les poumons par Hapi et Nephthys, l’estomac par Douamoutef et Neith, et les intestins par Qebehsenouef et Selkit. Les vases étaient déposés dans le caveau funéraire, près du sarcophage, afin que le défunt puisse reprendre possession de ses organes dans l’Autre Monde.
Les vases canopes du Musée royal de Mariemont, en albâtre, sont décorés de peinture (on voit des motifs peints en orange et en vert sur les visages et des motifs végétaux sur le vase) et ornés de textes qui précisent l’identité de leur propriétaire: Thoutmosis, scribe des biens d’Hermopolis. Sur la panse de chacun des vases, le scribe a dessiné un repère (tête de babouin, d’homme, de chien, de faucon) afin que le sculpteur et le peintre sachent quel couvercle adapter à quel vase.