Les échanges en Méditerranée archaïque
Dès le VIIIe siècle av. J.-C., les échanges se développent entre les peuples méditerranéens. Les Phéniciens sont les grands transporteurs de la Méditerranée et installent des comptoirs sur tout son pourtour. Les cales de leurs navires contiennent non seulement leurs propres produits, mais également ceux des peuples qui les entourent.
À l’Est, se trouvent les Égyptiens, les Chypriotes, et d’autres peuples du Levant et, à l’Ouest, les Étrusques et les peuples ibériques. De la mer Noire au sud de la France, des cités grecques s’implantent sur toutes les côtes. Produits, techniques et individus circulent intensément parmi ces peuples.
Quantité de petits vases à parfum en faïence témoignent de ces échanges. Ils adoptent des formes égyptiennes (dieu Hapi, hérisson aux longues oreilles), grecques (aryballes, tête casquée, tête d’Héraclès), orientales (certains êtres hybrides). Ces objets ont été retrouvés sur les îles de Rhodes et de Samos, mais également à Naucratis, ville gréco-égyptienne du Delta du Nil, ou plus loin vers l’ouest. Des vases similaires existent aussi en d’autres matières produites en Grèce de l’Est : céramique (tête casquée, sirène…) et verre (aryballe). La dispersion de ces vases semble indiquer un commerce dynamique du parfum. Rhodes joue sans doute un rôle important, mais qui reste à préciser, dans la production tant des contenants en faïence, en verre et en céramique que dans celle du parfum.