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En écho à la célébration du centenaire du décès de Raoul Warocqué à Mariemont, la biennale ARTour 2017 propose d’interroger cette année les rapports qu’entretiennent les artistes contemporains avec la notion de collection.
documentation céline duval : amas de sables et de perles.
24.06 > 10.09
Si de nombreux artistes modernes disposaient d’une ou de plusieurs collections, comme Van Gogh et Monet (estampes japonaises), Picasso et Degas (des œuvres de leurs contemporains), qu’en est-il aujourd’hui ? Les artistes sont-ils des collectionneurs comme les autres ? Rassemblent-ils nécessairement des œuvres d’art ? La collection est-elle l’antichambre de l’art, voire l’une des sources d’inspiration de l’œuvre?...
La biennale ARTour promeut, depuis plus de 20 ans, le dialogue entre l’art contemporain et les lieux patrimoniaux dans la région du Centre. Pour changer notre regard sur ce que la notion de collection convoque habituellement dans nos imaginaires, le Musée royal de Mariemont, partenaire de l’événement, invite documentation céline duval à exposer son œuvre qui est, du reste, l’objet d’un malentendu.
Car, lors de ses explorations des collections privées ou publiques, ce n’est pas tant la valorisation artistique d’un patrimoine visuel qui est le cœur de son œuvre, mais bien l’immersion et les trouvailles que celles-ci permettent.
Lorsqu’elle plonge dans le fond de nos mémoires collectives, individuelles ou familiales c’est pour y trouver, à l’instar d’une pêcheuse de perles, toutes sortes de joyaux. Qu’elles soient privées ou publiques, qu’elles passent d’un statut à l’autre comme dans le cas de l’archive, de la publicité ou de la carte postale, ces images détiennent des secrets que l’artiste révèle par une série de procédés.
Ces trouvailles sont autant de perles constituant l’alphabet de son langage graphique.
La biennale ARTour investit, un été sur deux, les domaines remarquables au sens patrimonial des communes de la région. Le principe d’intégrer à des sites présentant un intérêt architectural, urbanistique, historique des installations et expositions d’art actuel est relativement inédit.
Depuis la première édition qui s’est déroulée en 1997, cette initiative du Centre culturel régional du Centre a essaimé à travers la région en offrant aux randonneurs, aux amoureux d’architecture, l’occasion de découvrir la diversité des paysages, des monuments, du patrimoine de la région.
Le public y est d’ailleurs nombreux, qui allie la randonnée touristique à la découverte artistique. Outre les amateurs éclairés d’arts plastiques, on rencontre, parmi les visiteurs nombreux, des groupes familiaux, des promeneurs du dimanche, des touristes venus de l’étranger à la rencontre par exemple du complexe d’ascenseurs hydrauliques du Canal du Centre.
ARTour réunit, à chaque édition, de nombreux artistes dans une dizaine de sites (musées, châteaux, bâtiments publics, industriels, parcs, etc.).
