Depuis son château de Mariemont, installé sur le site d'une ancienne résidence royale ayant appartenu sous l'Ancien Régime aux gouverneurs des Pays-Bas espagnols et autrichiens, la famille Warocqué prospère tout au long du XIX^e siècle en exploitant les richesses minières des environs. Dernier représentant de cette dynastie industrielle fortunée, Raoul Warocqué meurt sans héritier le 28 mai 1917 après avoir rassemblé une collection patrimoniale d'une richesse exceptionnelle qu'il destinait à la collectivité. C'est cette collection que l'Etat belge accepte en legs par arrêté royal le 15 avril 1920 et qui est au coeur de l'actuel Musée royal de Mariemont.

Pour commémorer le centenaire de la mort de son fondateur, le Musée royal de Mariemont n'a pas concentré son attention sur les trésors les plus éclatants que Raoul Warocqué acquit durant sa courte vie (1870 - 1917): la statue monumentale du Bouddha Amida, un tirage original des Bourgeois de Calais de Rodin, le buste colossal d'une reine ptolémaïque, les fresques d'une villa romaine de Boscoreale, les parures des tombes mérovingiennes, les porcelaines de la manufacture de Tournai, les reliures luxueuses de la Bibliothèque précieuse, pour n'en citer que quelques-uns. Le Musée est allé puiser dans les coins les moins fréquentés de ses réserves, dans les parties les moins visibles de sa mémoire, à la recherche de ce qu'il y avait de pus intime chez son fondateur. 

Cet ouvrage révèle les aspects méconnus, voire inconnus de l'homme et de sa collection.

242 pages