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Juin 1918

14 juin 1918

La Libre Belgique, n° 155, juin 1918 – Fonds Léon Losseau, 0070

Démission du ministre Charles de Broqueville

Le journal clandestin la Libre Belgique est créé à l’initiative de Victor Jourdain, également fondateur du journal Le Patriote, au début de l’année 1915. C’est souvent par le biais des réseaux ecclésiastiques que ses numéros sont écoulés. De façon ironique, l’adresse indiquée est celle de la Kommandantur de Bruxelles.

La une du numéro de juin 1918 est entièrement consacrée à la démission du chef du gouvernement belge en exil, le baron Charles de Broqueville, qui occupait cette fonction depuis 1911. La rédaction du journal souligne que « son initiative et son énergie nous avaient donné la foi militaire ». En effet, comme ministre de la Guerre, Broqueville avait fait passer une loi sur la généralisation du service militaire en 1913, qui avait permis d’élargir la base de recrutement. Théoriquement, à la veille du conflit, 350.000 hommes étaient mobilisables.

La Libre Belgique déplore cette démission et tend à glorifier l’action nécessaire du ministre, qui avait permis de constituer « une armée belge plus forte, mieux équipée, mieux armée que jamais ». On rappelle les événements d’Anvers en 1914, lorsque le gouvernement avait choisi de suivre l’armée et le roi avant de prendre la direction de Dunkerque après la bataille de l’Yser. Si l’auteur ne donne pas les raisons exactes de la démission du chef de cabinet, évoquant « l’ignorance où nous sommes des causes profondes de la crise », il l’explique en partie par l’éloignement physique du gouvernement du Havre avec le quotidien de la population belge durant l’Occupation. Or, ce retrait de Broqueville s’explique surtout par des relations de plus en plus difficiles avec le roi Albert et la question du commandement de l’armée. Pour Broqueville, la gestion des troupes doit demeurer une prérogative gouvernementale et dépend donc de l’approbation ministérielle, ce que ne pouvait tolérer l’état-major. Broqueville sera finalement remplacé par un autre représentant du Parti catholique, Gérard Cooreman (1852-1926) ; celui-ci laisse toute latitude au roi pour mener seul les opérations militaires.

 

 

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