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Mars 1917

6 mars 1917

Fonds Léon Losseau, inv. 1343

Carte indiquant les positions tenues par les belligérants sur le front occidental

Publiée par la maison d’édition cartographique Carl Flemming sise à Berlin, cette carte donne une vue d’ensemble détaillée de l’évolution de la ligne de front entre le début du mois de mars et la mi-avril 1917. On peut y distinguer que cette ligne recule d’Arras à Vailly-sur-Aisne (arrondissement Soissons). Cette modification de tracé s’explique aisément par l’offensive de la bataille d’Arras lancée par l’armée britannique, afin de créer une diversion et d’ouvrir le champ vers l’objectif avoué, la bataille du Chemin des Dames où les troupes françaises, commandées par le général Nivelle, espèrent réaliser une percée entre Soissons et Reims à travers les lignes ennemies.

Si la bataille d’Arras permet aux forces alliées de reprendre du terrain et que les Canadiens réalisent l’exploit de prendre le point stratégique que représente la crête de Vimy – surplombant le bassin de Lens –, c’est au prix d’une véritable hécatombe qui se solde par la mort de plusieurs dizaines de milliers de soldats dans les deux camps. La « poche » de combats qui concentre le gros de l’offensive est balayée par cette violence : Vailly-sur-Aisne sera détruite à près de 90 % et, à l’issue du conflit, se verra remettre la médaille de service rendu à la France. Quant à l’offensive du Chemin des Dames (avril-octobre 1917), c’est un échec qui vaudra à Nivelle d’être remplacé par Philippe Pétain en tant que commandant en chef des armées françaises.

21 mars 1917

Fonds Léon Losseau, inv. 1307

Extrait des communiqués officiels du gouvernement français en date du 21 mars 1917

Les communiqués officiels depuis la déclaration de guerre. XXVIII. Février – mars 1917, Librairie militaire Berger-Levrault, Paris-Nancy, 1917 (Pages d’histoire. 1914-1917, 3e série), p. 114-117.

Le recueil des « Communiqués officiels du gouvernement français » permettent au lecteur de connaître la situation sur les principaux théâtres d’opération pendant toute la durée de la guerre. Bien entendu, comme il s’agit de brefs comptes rendus épurés et validés, leur contenu est dépouillé du maximum d’éléments négatifs qui viendraient affecter le moral de la population. L’on ne s’étonnera donc pas de constater que les actions militaires des alliés sont souvent couronnées de succès, que leurs pertes sont « insignifiantes », que les coups portés à l’ennemi sont redoutables… et qu’on n’y trouve guère de mention du nombre de blessés ou de tués dans le camp allié.

En cette journée du 21 mars, deux communiqués sont diffusés à 7h et à 14h. La situation sur le front français est la première à être évoquée. De la Somme à l’Aisne, les nouvelles sont données sur un ton assez neutre (« occupation de la zone reconquise », faisant suite à la bataille d’Arras, voir notice du 6 mars 1917). L’avancée sur l’ennemi est soulignée et, a contrario, les résultats de son « vandalisme systématique » sont minimisés : les « destructions accomplies […] n’ont, la plupart du temps, aucune utilité militaire ». On signale d’ailleurs, par le biais d’aviateurs français qui ont survolé la zone, que les ruines de l’ancien château de Coucy (commune de Coucy-le-Château, arr. Laon) ont été détruites par une explosion. En effet, les Allemands, refluant vers le nord ont dynamité lourdement cet ancien vestige militaire exceptionnel, dont le donjon central était, jusqu’alors, le plus haut jamais édifié en Occident (près de 54 mètres de haut !). La libération – temporaire – de Noyon, désertée par les troupes allemandes dès le 18 mars, est rapidement évoquée. L’avancée des troupes britanniques au sud d’Arras est également relayée, avant que le récit ne se concentre sur la bataille de Monastir (Macédoine) qui vient d’être lancée par les troupes françaises et serbes contre les armées allemandes et bulgares assiégeants la ville. Il faut cependant nuancer cette information car les troupes françaises perdront rapidement du terrain et l’issue des combats sera loin d’être décisive dans la région.

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