L'un des grands défis de ce réaménagement fut le déplacement d’une imposante stèle chinoise en pierre (2,85 m de haut et un poids de plusieurs tonnes), autrefois acquise à Pékin par Raoul Warocqué, de la salle D où elle se dressait depuis l’ouverture du musée, vers son nouvel emplacement dans le patio.

Les stèles chinoises sont composées de deux parties : le socle en forme de tortue, symbole chtonien de longévité, et la stèle inscrite proprement dite, de forme parallélépipédique et surmontée de dragons entrelacés, insérée dans le socle-tortue grâce à un large et long tenon. En Chine et dans les pays sinisés, les stèles de ce type étaient dressées en de nombreux endroits : à l'entrée des tombeaux, elles portaient la biographie du défunt; dans la cour des temples, elles racontaient la fondation de l’édifice, sa raison d’être, ses éventuelles restaurations. C’est à cette seconde catégorie que se rattache la stèle de Mariemont, qui se dressait autrefois dans la cour d’un temple bouddhique aujourd’hui disparu.
La restauration de l’œuvre a été réalisée par Rodolphe Lambert, conservateur-restaurateur spécialisé dans les matériaux pierreux; le transport a été confié à la société Mobull, spécialisée dans le déménagement des œuvres d'art.